Il existe des accidents de la vie face auxquels ni la prévention ni les assurances santé ne peuvent intervenir. C'est là qu'interviennent les gestes de premiers secours. Appliqués dès les premiers instants, ils sauvent des vies, que ce soit pour la victime ou pour la personne qui les dispense. Petit tour de la question.
Face à une situation d'urgence nécessitant des gestes de premiers secours, trois étapes essentielles doivent être respectées.
Assurer votre propre sécurité avant d'intervenir
Sécuriser le lieu de l'accident et établir un périmètre de
protection pour les personnes impliquées
Contacter les services d'urgence appropriés :
112 : urgences médicales (numéro européen)
15 : SAMU (urgences médicales)
17 : Police (sécurité publique)
18 : Pompiers (incendie, accidents, secours)
114 (numéro d'urgence pour les personnes sourdes et malentendantes)
Une fois la zone sécurisée et les secours prévenus, appliquer les gestes de premiers secours adaptés à la situation, en attendant l'arrivée des professionnels.
A savoir :
L'application gratuite "112 FR" permet une géolocalisation précise et automatique de l'appelant par les services de secours, facilitant ainsi leur intervention rapide même dans des zones difficiles d'accès.
En cas de plaie et de saignement, vous devez prendre des
dispositions pour la victime mais également pour vous.
Dans ce
cas, il convient de :
Éviter si possible le contact avec le sang de la victime
Demande à la victime de comprimer elle-même la blessure
Si ce n’est pas possible, exercer soi-même la pression en se protégeant les mains
Allonger la victime
Demander à une personne présente sur les lieux de prévenir les secours d’urgence ou faites-le vous-même si vous êtes seul(e)
Comprimer la plaie jusqu’à l’arrivée des secours
Se laver les mains dès que possible
L’étouffement est causé par un corps étranger empêchant la personne de respirer.Dans cette situation, la victime peut être consciente mais ne pas pouvoir répondre, elle peut ne pas pouvoir parler, crier, tousser, elle peut s’agiter, devenir bleue et peut même perdre connaissance.Dans ce cas, il convient de :
Donner 1 à 5 claques maximum dans le dos, et vérifier la
situation après chaque impact.
Si c’est inefficace,
effectuer 1 à 5 compressions abdominales ou thoraciques chez
l’adulte obèse ou une femme enceinte
Si c’est toujours
inefficace, alterner 5 claques dans le dos et 5 compressions
abdominales ou thoraciques
Attention, on ne donne pas de claques dans le dos ou on n’effectue pas de compressions abdominales de la même manière à un adulte et à un enfant en bas âge ou à un nourrisson.
Le malaise peut intervenir à tout moment, mais des signes visibles peuvent vous alerter rapidement.En effet, les victimes se plaignent généralement d’une douleur dans la poitrine, douleur pouvant toucher d’autres parties du haut du corps, comme le bras, l’épaule, le cou, la mâchoire inférieure ou l’estomac.Ces signes peuvent également s’accompagner de difficultés respiratoires, de suées, de nausées ou de douleurs abdominales. Dans ce cas, il convient de :
Poser des questions simples à la victime : depuis combien de temps dure le malaise, s’il s’agit de la première fois, si elle prend des médicaments pour cela…
Demander à une personne présente sur les lieux d’alerter les secours ou de le faire vous-même si vous êtes seul(e)
Mettre la victime au repos dans une situation confortable
Vérifier régulièrement si la
personne est consciente ou si elle respire normalement
Ici, la victime est inconsciente, il faut donc délivrer les bons gestes dans les meilleurs délais. Dans ce cas, il convient de :
Vérifier que la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement
Demander à une personne présente sur les lieux de prévenir les secours d'urgence et d'aller chercher un défibrillateur automatisé externe (DAE)*. Faites-le vous-même si vous êtes seul(e)
Effectuer les compressions thoraciques :
Rythme : 100 à 120 compressions par minute
Profondeur : 5 à 6 cm chez l'adulte
Pour les personnes formées : alterner 30 compressions thoraciques et 2 insufflations
Pour les personnes non formées : privilégier les compressions thoraciques seules sans interruption
Poursuivre la réanimation jusqu'à l'arrivée des secours ou jusqu'à ce que la victime reprenne conscience
*A savoir : Depuis le 1er janvier 2022, certains Établissements Recevant du Public (ERP) de catégorie 5 doivent obligatoirement être équipés d’un DAE. Cela concerne notamment :
Les structures d’accueil pour personnes âgées ou handicapées
Les établissements de soins
Les gares
Les hôtels-restaurants d’altitude et refuges de montagne
Les établissements sportifs clos et couverts et salles polyvalentes sportives
Le défibrillateur doit être visible, facilement accessible, et signalé clairement.
Première cause de mortalité accidentelle chez les enfants, la noyade touche toutes les catégories d’âge et se caractérise par la présence de liquide dans les voies respiratoires de la victime, l’empêchant de respirer et la privant d’oxygène.
Dans ce cas, il convient de :
Prévenir la personne en charge de la surveillance s’il s’agit d’un lieu surveillé
Si ce n’est pas le cas, il ne faut pas prendre de risque inconsidéré et si possible envoyer un objet flottant à la victime
Une fois la victime hors de l’eau, il convient de :
Vérifier comment réagit la victime en lui posant des questions
Si elle est consciente, la calmer, l’allonger, la couvrir et attendre les secours
Si elle inconsciente, vérifier qu’elle respire normalement.
Pour cela, il faut l’allonger sur le dos, lui basculer légèrement la tête en arrière, puis lui dégager les voies respiratoires en plaçant les doigts de votre autre main sous son menton et en lui ouvrant la bouche pour décoller la langue du fond de la gorge.
Vérifier dès lors la respiration en écoutant les bruits de sa respiration et en vérifiant que sa poitrine se soulève et s’abaisse de manière régulière.
Si sa respiration est normale, attendre l’arrivée des secours en mettant la victime en PLS (Position Latérale de Sécurité).
Si elle est inconsciente, prévenir immédiatement les secours puis pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire soit avec un défibrillateur automatisé ou par un massage cardiaque (voir plus haut)
Touchant principalement les enfants, mais aussi les adultes, et notamment les séniors, le coup de chaud n’est pas à prendre à la légère, car il peut laisser des séquelles, comme des crampes ou des troubles neurologiques.
Il existe deux types de coups de chaud :
Il intervient en dehors de tout effort et est lié à une insolation ou au fait de rester dans un environnement très chaud, comme dans une voiture.Il faut s’hydrater au maximum, ventiler l’endroit où l’on se trouve, ne pas rester trop longtemps enfermé, porter une casquette ou un chapeau au soleil.Les nourrissons sont particulièrement sensibles à ce coup de chaleur et il est très important de d’être vigilant, et notamment par rapport à leur hydratation.Appeler le 15 en urgence si l’enfant présente l’un ou plusieurs des facteurs suivants : pleurs, fatigue, troubles de conscience, sécheresse de la langue et des lèvres, pli cutané persistant.
Il intervient pendant ou à la suite d’un effort intense ou prolongé.Lié à l’activité sportive, il est évitable si l’on respecte les règles classiques de pratique du sport dans ces conditions, à savoir être préparé physiquement, s’hydrater, porter les vêtements adéquats.
Depuis l’arrêté du 27 mai 2025, les épisodes de chaleur sont classés par niveaux de vigilance Météo-France :
Niveau de vigilance | Description | Risques |
---|---|---|
🟢 Vert | Veille saisonnière | Aucun risque particulier |
🟡 Jaune | Pic de chaleur (1-2 jours) | Risque pour les personnes fragiles |
🟠 Orange | Canicule (≥3 jours et nuits) | Risque sanitaire pour tous |
🔴 Rouge | Canicule extrême | Risques majeurs et impacts sociétaux |
En cas de vigilance orange ou rouge, il est impératif de :
Passer plusieurs heures par jour dans un lieu frais (cinéma, bibliothèque, supermarché…)
Fermer les volets le jour, aérer la nuit
Se mouiller le corps régulièrement (linges humides, brumisateur)
Boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour, éviter l’alcool et les boissons sucrées
Adapter les horaires d’activité physique ou professionnelle
Surveiller les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, malades)
Une
plateforme téléphonique d’information « Canicule » est activée
en été : 0 800 06 66 66 (appel gratuit
depuis un poste fixe en France).
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Alerte canicule : adoptez les bons réflexes.
La formation aux premiers secours, comme le PSC1 (Prévention et Secours Civiques) ou la formation Croix-Rouge, est essentielle pour plusieurs raisons :
Pour assurer une prise en charge efficace en cas d'accident (chute, brûlure, étouffement, malaise, etc.)
Pour appliquer les premières mesures qui sauvent des vies avant l'arrivée des secours
Pour gagner en confiance et savoir utiliser un défibrillateur automatisé externe en situation d'urgence
Pour obtenir un diplôme de secourisme reconnu, dispensé notamment par les sapeurs-pompiers
Pour accéder à des formations gratuites proposées par différents organismes
Suivre une initiation rapide avec les formations "Gestes Qui Sauvent" (GQS) : en seulement 2 heures, apprenez les réflexes essentiels pour intervenir efficacement
Profiter des nouvelles modalités de formation, avec des cours en ligne interactifs ou des expériences immersives en réalité virtuelle, pour apprendre à réagir dans des situations d’urgence simulées