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   SEILLE-ET-MAUCHÈRE : HAINE ET PASSION AUTOUR DE LA FUSION  

Manifestement, le climat est loin de s’apaiser à la communauté de communes de Seille et Mauchère ! La dernière séance du conseil communautaire, qui s’est tenue mardi soir, à la mairie de Nomeny s’est en effet conclue par de vives joutes verbales entre le président Bernard Buzon et le maire de Nomeny, Antony Caps qui ne semble pas avoir digéré la séance du 2 décembre dernier. A l’heure où, à une courte majorité, un vote a acté l’union entre la communauté de communes de Seille et Mauchère et du Grand-Couronné.
Alors, il a suffi d’une étincelle pour transformer ce conseil, relativement calme, en un crêpage de chignons entre le président et le premier magistrat de Nomeny.
A l’heure de clore la séance, Bernard Buzon souhaite en effet revenir sur un point « relatif à la fusion et une méthodologie d’organisation », révélant que « certains vice-présidents de Seille et Mauchère vont se rapprocher de vice-présidents d’autres communautés de communes ». Citant le Grand-Couronné, le président prend l’exemple des déchets. « On ne va pas acheter un camion s’ils en ont déjà un ! »
Ni une, ni deux, Antony Caps qui semblait attendre une autre information, sort de ses gonds et s’adresse au président : « On devait engager la discussion sur le devenir de la communauté de communes pour envisager les suites de la fusion ou du redécoupage. Le vrai débat aujourd’hui, c’est qu’il y a des perspectives qui s’ouvrent. Mais ce débat tu n’en veux pas. Tu nous emmènes droit dans le mur ! »
« Une mascarade ! »
Le maire de Nomeny fait alors référence à un récent échange qui les a réunis, en présence du préfet, laissant entendre qu’il y aurait encore la possibilité de revoir la copie avant le 16 mars. « C’est ce débat que l’on doit avoir. Il n’y a pas de raison que les vice-présidents se rencontrent alors que les gens ne sont pas d’accord. Je regrette mon choix de te faire confiance. »
La réponse de Bernard Buzon ne se fait pas attendre : « J’ai dit, depuis le début, que ma priorité c’est de partir unis. J’ai donné des informations. Les gens ont voté en fonction de ces informations. Tu n’es pas en mesure de me donner des leçons de démocratie. »
Mettant en doute les propos de son adversaire quant à leur rencontre avec le préfet, le président ajoute : « Au vu des informations que l’on avait en décembre, le Grand-Couronné était le seul à nous accueillir. Si on avait refusé le schéma du préfet il aurait dit : ‘’Comme vous avez refusé, Messieurs de la CDCI, vous prenez vos ciseaux et vous coupez !’’’»
Durant cet échange houleux, d’autres élus prennent la parole, tout aussi vivement, invectivant Bernard Buzon ou Antony Caps, selon leurs convictions. Avant l’intervention de Daniel Vilain, le maire de Belleau, estimant que « c’est un suicide pour Seille et Mauchère. Une mascarade ! »
Alors que la suggestion du maire de Nomeny de demander un vote à main levée – « qui veut aller à Pompey ? Qui veut aller au Grand-Couronné ? » reste en suspens, une autre question fuse vers Antony Caps quant à ses intentions personnelles. « Il n’y a rien de personnel et aucune considération politique dans mes propos, » rétorque Antony Caps. Quelques instants plus tard, Bernard Buzon tiendra le même discours.


Martine SCHOENSTEIN
Edition du 29 janvier 2016

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