Attribution du changement climatique récent

L'attribution du changement climatique récent est le travail entrepris pour déterminer scientifiquement les mécanismes responsables du réchauffement climatique récent et des changements climatiques induits sur la Terre1. L’effort s’est concentré sur les changements observés au cours de la période de relevés de température instrumentale, en particulier au cours des cinquante dernières années. C’est la période durant laquelle l’activité humaine a connu la croissance la plus rapide et pour laquelle on dispose de relevés atmosphériques au-dessus de la surface. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), il est « extrêmement probable »2 que l'influence humaine soit la cause principale du réchauffement de la planète entre 1951 et 20103,4.

Les principaux effets des activités humaines qui contribuent au changement climatique sont5 :

  • l'augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement ;
  • les modifications de la surface terrestre, telles que la déforestation, contribuant au réchauffement ;
  • l'augmentation des concentrations atmosphériques d'aérosols, produisant principalement un effet de refroidissement.

En plus des activités humaines, certains mécanismes naturels peuvent contribuer au changement climatique, comme les oscillations climatiques, des modifications de l'activité solaire ou de l'activité volcanique.

De nombreuses données scientifiques permettent d'attribuer le changement climatique récent principalement aux activités humaines5. En effet :

  • les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont augmenté et leurs propriétés de réchauffement climatique sont bien établies ;
  • l'analyse des changements climatiques passés suggèrent que les changements récents de température observés à la surface de la Terre sont inhabituels ;
  • les causes naturelles seules (telles que l'activité solaire ou volcanique) ne suffisent pas à expliquer le réchauffement observé ;
  • les modèles climatiques informatiques ne peuvent pas reproduire le réchauffement observé sans prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité humaine.

L'attribution par le GIEC du réchauffement climatique récent aux activités humaines est une vision largement partagée par la communauté scientifique6,7,8,9.










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