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Reportage et images de l'EST REPUBLICAIN du 21 septembre 2015
   Festival Vach’de rock  

Il est tout juste 18 h et déjà au loin résonnent les premiers airs de musique. Sous la toile de tente où est installée la scène principale, les Jeandelain’rock, crêtes gominées en goguette pour certains, donnent du Téléphone. Le groupe de rock, pas le bigophone. Et ça déménage sec, sous les flashs des smartphones des parents, venus applaudir leurs gamins, sous le regard de deux jolies groupies attendries.
Sandrine Karotsch et Maëlie Idoux-Marchal sont les deux institutrices de l’ancienne école de Jeandelaincourt. Un an durant, avec l’aide du Pôle musical de la Seille, elles ont fait répéter leurs écoliers du CP au Ce2. Nino Ferrer, Francis Cabrel complètent le tableau des cinq chansons, récompensées de sifflements approbateurs.
Des stars en cachent de plus grandes. Place au Nucleons project. Cravates à la Beatles, le groupe cultive le rock’n’roll jusqu’au bout des ongles, à grand renfort de riff de guitares électriques. Ça secoue fort, tandis que les têtes du public prennent le rythme, d’avant en arrière.
Même fourmis dans les jambes, du côté de la centaine de bénévoles du festival. T-shirt bleu reconnaissable sur les épaules, Sandrine est à la tête du staff des crêpes. Deux jours déjà qu’elle joue du batteur pour chasser les grumeaux de 90 litres de sa pâte à crêpes, recette maison. Au bas mot, 600 crêpes iront régaler les estomacs des rockers d’un soir, de ce festival si particulier.
« C’est très familial. Faut voir le monde vers la fin de soirée, on ne met plus un pied devant l’autre sur l’esplanade », glisse cette maman, qui vient chaque année rassasier de musique son garçonnet. Le môme en redemanderait.
Cœur de rockeur
« Vous en voulez encore ? », scande lui aussi au micro Claude Di Fini, l’un des acteurs de l’organisation de ce festival, où rien n’est laissé au hasard. « Moi, j’y viens depuis trois ans », confie Henri, arrivé des environs de Rosières-aux-Salines avec ses jeux en bois et sa voiture épuisée par les années de route. Pour l’occasion, il a installé vers l’entrée une vingtaine de jeux de café, sur lesquels se ruent les enfants.
Là encore, l’image ferait presque oublier que cette génération branchée I-Pad, Gulli, sait aussi s’amuser avec quelques bouts de sapin, de ces jeux à l’ancienne.
Tiens, voilà les officiels. Quelques discours, mais pas trop. L’inauguration du Vach’de rock se veut sobre et sans fioritures. Pour ne laisser qu’une large place à la musique. Jusque tard dans la soirée, cinq autres groupes se sont partagé la scène. Alors qu’en face, une douce odeur de saucisses et de soupe de l’Amap locale, vient chatouiller les narines.
Il y flotte un air de fête patronale. De ces retrouvailles où l’on prend plaisir à trinquer. Où l’on se plaît à raconter ses vacances. Avec pour supplément d’âme, quelques accents de rock’n’roll qui ont le chic pour rajeunir les plus vieux. Car c’est bien connu, en chacun d’entre nous, bat toujours un cœur de rockeur.

Emmanuel VACCARO



Reportage et images de l'EST REPUBLICAIN du 19 septembre 2015
   VACH’DE ROCK, CÔTÉ BÉNÉVOLES  
Vach de rock, c’est aussi une grosse machine humaine qui se met en place depuis plusieurs mois. Mais le plus gros du boulot, c’est la veille, le vendredi, là où les bénévoles sont sur le terrain pour tout installer.
Sur le tarmac, c’est un véritable ballet. Les bénévoles courent, s’interpellent. Il y a ceux qui sont en retraite et qui ont pu se libérer, les actifs qui se sont mis en RTT, les patrons qui ont pris sur leur temps, les étudiants… Tous s’activent comme des fourmis pour terminer l’installation du site de Vach’de Rock. Parmi tout ce groupe, arrive en trottinant du haut de ses 3 ans, Nino, le fils d’Aurélie, animatrice à Jeunesse et Territoire. Serrant fort dans ses bras un rouleau de nappe, Nino suit sa maman qui va aller installer le stand de prévention, avant de préparer l’espace de repos des petits. Il est bientôt 18 h, le réglage des balances va se faire, les petits Jeandelainrock entament leur dernière répétition avec Nicolas, le directeur du PMC. Du côté du zinc, on règle la pression des blondes.

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